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DEVELOPPER L’ECOUTE ACTIVE

Vous vous êtes reproché de ne pas vraiment écouter les autres, de prendre la parole trop souvent et trop longuement. Il vous arrive aussi de couper la parole aux autres pour donner rapidement des réponses ou des conseils sans qu’on vous l’ai demandé. Vous pensez  que vous avez de bonnes idées, que vous aidez les autres en les conseillant et en donnant votre avis. Et puis c’est plus fort que vous, vous ne pouvez pas vraiment vous en empêcher, c’est comme si vous aviez peur que vos idées se perdent ou de rater une occasion de montrer vos talents. . Depuis quelques temps, il vous arrive de regretter cette attitude que vous jugez  égocentrique et vous ressentez que les conversations auraient pu être plus profondes, plus riches si vous aviez laissé les personnes s’exprimer et si vous aviez encouragé vos interlocuteurs à aller plus loin plutôt que d’écourter la conversation en apportant vos propres réponses.

Plutôt que d’assener trop rapidement vos idées, au risque de vous tromper ou d’induire en erreur votre interlocuteur, il vous semble possible d’aider les autres en les écoutant pour les comprendre vraiment.

Vous aimeriez au fond être plus attentif aux autres, les écouter vraiment et leur laisser toute la place pour qu’il puisse s’exprimer.

Après quelques recherches sur la façon de mieux écouter, vous découvrez le concept d’écoute active.

« Le plus important n’est pas ce que dit l’autre, mais ce qu’il ressent lorsqu’il est écouté. » Carl Rogers 

Le concept d’écoute active a été développé par le psychologue américain Carl Rogers dans les années 1940. Il l’a présenté comme une composante essentielle de son approche centrée sur la personne, une thérapie humaniste qui met l’accent sur l’empathie, la compréhension et le respect du client.

Rogers a défini l’écoute active comme un processus qui implique de:

  • Porter une attention totale à l’orateur en observant son langage verbal et non verbal.
  • Résumer et reformuler ce que l’orateur a dit pour s’assurer de bien le comprendre.
  • Poser des questions ouvertes pour encourager l’orateur à s’exprimer davantage.
  • Éviter de porter des jugements ou de donner des conseils non sollicités.

Comment s’améliorer ?

Ne pas se tromper sur le sens du mot actif : ce qui est actif dans votre écoute, ce n’est pas la fabrication des pensées qui vous permettent de trouver une solution, mais la mobilisation de vos sens pour comprendre totalement votre interlocuteur et les interventions que vous faites au service d’une expression plus complète de votre interlocuteur. il s’agit d’entretenir le discours de votre interlocuteur, pour qu’il puisse trouver les mots pour exprimer vraiment ce qu’il pense.

Quelques conseils :

Les questions sont au service de votre interlocuteur et n’ont pas comme objectif de montrer que vous savez poser de bonnes questions.

En situation d’entretien, ou d évaluation, remplacer les jugements par des questions, il y aura ensuite un temps pour l’évaluation..

Attention, n’ayez pas peur du silence, c’est  souvent un moment d’élaboration de la pensée, c’est aussi quelque chose d’éloquent un silence, le laisser suffisamment durer, pour ensuite l’interroger  : qu’est-ce que ce silence veut dire ?

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